n°4 - Législative partielle dans la 3e circo ? / Puylaurens / Circuit d'Albi
Bonjour et bienvenue,
Ce numéro de rentrée a été ardu à boucler tant les évènements ont été nombreux depuis la dernière parution d'In:Tarn à la mi-juillet. Ainsi, pas de dossier pour ce quatrième envoi, mais une succession de focus sur les petites et grandes actualités qui ont animé le Tarn depuis fin-juillet et durant le mois d'août.
Je vous encourage à me glisser des suggestions de sujets, d'actualité ou pas, qui vous intéressent afin que je les traite dans de futures lettres. Vous pouvez m'envoyer vos propositions ici.
Je vous souhaite une bonne lecture et une bonne rentrée !
Nathanaël
📚 Au sommaire
En bref
Renaissance craint de perdre le député Jean TERLIER
Puylaurens : l'opposition au conseil municipal démissionnée
Circuit d'Albi : tensions de haut vol
Sandrine ROUSSEAU victime d'une intox d'un ancien candidat à la mairie de Castres
Data : 117 hectares brûlés depuis janvier
À suivre
⏩ En bref
🌳 Guilhem CARAYON, président des Jeunes Républicains et candidat malheureux sur la 3e circonscription, soutient Eric CIOTTI pour la présidence du parti Les Républicains (LR).
📍 Eric CIOTTI était d'ailleurs en meeting à Lavaur, le 29 août, devant les militants LR d'Occitanie...
🥉 Le même jour, Muriel ROQUES-ETIENNE, ancienne députée de la 1ère circonscription, était reçue par le Président de la République qui réunissait les députés Renaissance (ex-LREM) sortants ayant été défaits.
🐺 Le député Frédéric CABROLIER (RN - 1ère) demande à ce que les éleveurs puissent tuer les loups.
🛗 Il recrute d'ailleurs deux nouveaux collaborateurs : Florian AZEMA ainsi que son suppléant, Alain DAUZATS.
🔎 Notez que la députée Karen ERODI (FI-NUPES - 2e) n'a toujours pas de collaboratrice ou de collaborateur selon les services de l'Assemblée.
🛄 Stéphanie GUIRAUD-CHAUMEIL, maire d'Albi, représentait Edouard PHILIPPE (Horizons) pour le lancement du Conseil National de la Refondation (CNR) le 8 septembre, à Marcoussis.
Renaissance craint de perdre le député Jean TERLIER
D'après une nouvelle de La Lettre A, Renaissance (ex-LREM) craindrait sérieusement que le Conseil constitutionnel annule l'élection du député Jean TERLIER à l'issue de l'examen de la requête 2022-5780 AN, déposée par Mme CALLEJON Virginie.
Pour rappel, au premier tour de l'élection législative dans cette 3e circonscription du Tarn, c'était le candidat de la France Insoumise (FI-NUPES) Julien LASSALLE qui était arrivé en tête avec 12 308 voix et 22,27 %. 27 voix derrière lui, le duel avait été encore plus serré entre les 12 281 voix de Jean TERLIER (Renaissance) et les 12 267 de Virginie CALLEJON (Rassemblement National). Ces 14 voix d'écart avaient été suffisantes pour placer Jean TERLIER en deuxième position et le qualifier pour un second tour qu'il gagna ensuite largement, porté par 25 496 électeurs.
Je vous le disais, cet écart très faible allait certainement être source de recours. Il semblerait désormais que l'inquiétude gagne le parti présidentiel quant au sort de son secrétaire de la Commission des lois. Pour rappel, le groupe Renaissance compte actuellement 170 députés et la majorité absolue est à 289 députés.
Puylaurens : l'opposition au conseil municipal démissionnée
Ambiance fraîche dans la commune de Puylaurens. En effet, dans son édition du 27 juillet, Le Journal d'Ici nous apprenait la "démission forcée" de cinq membres du conseil municipal. Le tribunal administratif de Toulouse a prononcé cette démission des conseillers municipaux du groupe d'opposition "Puylaurens pleinement citoyen" après avoir été saisi par le Maire.
Jean-Louis HORMIERE, à l'origine de cette saisine, l'a motivée par le refus des cinq conseilleurs municipaux d'être assesseurs lors des dernières élections législatives de juin. En faisant publiquement part de refuser de tenir un bureau de vote, les cinq conseillers municipaux ont manqué à un devoir légal, défini par l'article R-44 du code électoral.
Les assesseurs de chaque bureau sont [...] désignés par le maire parmi les conseillers municipaux...
Ils ont donc offert la possibilité au Maire de saisir le tribunal administratif, grâce aux dispositions conjointes des articles L. 2121-5 et R. 2121-5 du code général des collectivités territoriales. Ces articles prévoient respectivement que :
Tout membre d'un conseil municipal qui, sans excuse valable, a refusé de remplir une des fonctions qui lui sont dévolues par les lois, est déclaré démissionnaire par le tribunal administratif.
Le maire, après refus constaté dans les conditions prévues par l'article L. 2121-5 saisit dans le délai d'un mois, à peine de déchéance, le tribunal administratif.
Dans la Dépêche du Midi, les conseillers municipaux concernés expliquent que ce refus de tenir un bureau de vote fait suite à des incidents provoqués par des propos de Jean-Louis HORMIERE dans les bureaux de vote au moment de l'élection présidentielle. Ils indiquent ensuite avoir fait appel de la décision de démission prononcée par le tribunal administratif.
Circuit d'Albi : tensions de haut vol
La brouille qui oppose Gérard POUJADE, maire de la commune du Séquestre et récent candidat à la députation (FI-NUPES - 1ère), à Stéphanie GUIRAUD-CHAUMEIL, maire d'Albi et présidente de la Communauté d'agglomération de l'albigeois, est de notoriété publique. Depuis de longues années, les deux élus s'attaquent à la tribune de l'agglomération, dans la presse et parfois même devant les tribunaux quant au devenir du circuit aérodrome d'Albi.
La particularité de cette infrastructure d'une soixantaine d’hectares est d'appartenir à la mairie d'Albi mais d'être située sur le territoire de la commune du Séquestre. Chacun des deux élus s'estime donc responsable du futur du complexe et ils peinent à trouver un compromis entre leurs positions respectives. En effet, là où Gérard POUJADE est poussé par les habitants de sa commune à limiter les nuisances, notamment sonores, Stéphanie GUIRAUD-CHAUMEIL préfère encourager les activités économiques et sportives pour limiter les coûts d'exploitation.
Retrouvez la position de Gérard POUJADE en détail sur sa page Facebook.
Cet été, l’aérodrome d’Albi-Le Sequestre accueillait les 25e Championnats du Monde de Pilotage de Précision, réunissant 50 pilotes issus de 11 nations. En clôture de cet évènement, un meeting aérien devait avoir lieu le samedi 27 août. Le meeting aérien n'a pu avoir lieu car Gérard POUJADE a pris la décision, le 26 août, de l'annuler. Auprès de France 3, il explique que la Préfecture, dans son arrêté autorisant l'évènement, imposait la "fermeture de routes et d'accès piétons à une zone commerciale. À quelques jours de la rentrée, cela revenait à mettre une centaine d'entreprises et 400 personnes au chômage technique."
Pour vous, j'ai consulté les arrêtés préfectoraux liés au meeting aérien. Le premier arrêté, daté du 19 août, prévoyait bien la fermeture des routes entourant le circuit et allait entraver la circulation dans la zone commerciale de la Baute, qui abrite notamment Décathlon, ou encore la zone à l'ouest avec la grande surface Intermarché. Un autre arrêté, daté du 25 août, réduit les routes concernées par la fermeture à quelques tronçons dans l'axe de la piste de l'aérodrome. Comme le montre la visualisation ci-dessous, l'arrêté n'isole plus ni Décathlon, ni Intermarché.

Ainsi, l'explication fournie par Gérard POUJADE à France 3 paraît caduque. Les contraintes de circulation sont certes existantes, mais la Préfecture a, bien que ce soit tardif, pris en compte les revendications du maire du Séquestre et n'impose plus la fermeture aux commerces dans son arrêté du 25 août. Difficile, alors, de ne pas voir dans l'annulation unilatérale du meeting aérien une énième péripétie de la mésentente entre les Maires des deux communes.
Sandrine ROUSSEAU victime d'une intox d'un ancien candidat à la mairie de Castres
En 2020, Guillaume ARCESE était à la tête d'une liste centriste, soutenue par Renaissance (ex-LREM), pour conquérir la ville de Castres. Défait au premier tour face au maire Pascal BUGIS, qui fut réélu avec 57,19 % des voix, le médecin gériatre a néanmoins pu intégrer le conseil municipal de la ville dans l'opposition.
Le 12 août, sur son compte Facebook, Guillaume ARCESE a partagé une capture d'écran qui ironisait sur une citation attribuée à la médiatique députée de Paris Sandrine ROUSSEAU (EELV-NUPES - 75-09e). Faisant écho à une des polémiques estivales, sa capture d'écran et son propos ont été largement commentés et partagés par les internautes.
Or, en voulant démontrer le cynisme de Mme ROUSSEAU, le conseiller municipal d'opposition de Castres partage une fausse capture d'écran ainsi que des propos qui n'ont jamais été tenus par la députée écologiste. Vous retrouverez ci-dessous l'extrait original et le propos initial de Sandrine ROUSSEAU, retrouvé par un journaliste (voir son tweet). Véritable tentative de décrédibiliser une adversaire politique ou simple maladresse ?
🔢 Data : 117 hectares brûlés depuis janvier
À cause du changement climatique, notre département connaît désormais des sécheresses répétées, aux répercussions importantes sur la faune, la flore et l'activité humaine. La Préfecture a multiplié les arrêtés régulant les prélèvements dans les cours d'eau tarnais depuis le début de l'été.
Les multiples incendies sont une des conséquences de la sécheresse qui a touché la France entière. Au 27 août 2022, en France, au moins 62 093 hectares de forêt ont brûlé selon Le Monde, qui reprend les données du European Forest Fire Information System (EFFIS). En rapportant à l'échelle de notre département ce nombre, c'est comme si une zone située entre Gaillac, Carmaux, Cordes-sur-Ciel et Dénat avait brulé. Vertigineux.
Le Tarn a vu 117 hectares partir en fumée depuis le début de l'année 2022. Mais plus alarmant encore, les feux sont de plus grande ampleur que la moyenne de ceux constatés entre 2008 et 2021.
En première ligne face à ces incendies, les Services Départementaux d’Incendie et de Secours (SDIS). Le SDIS du Tarn est un établissement public administratif placé sous la double autorité des collectivités et du préfet du département, François-Xavier LAUCH. Le Préfet est chargé de la partie qui concerne l’activité opérationnelle, la prévention, la prévision et la formation tandis que le Département décide de l'investissement dans les équipements en véhicules, le matériel ou encore la construction des casernes. Le fonctionnement courant du SDIS 81 est financé grâce aux contributions des collectivités (communes, EPCI et département).
Dans le Tarn, le SDIS est présidé par le conseiller départemental du canton de la Montagne Noire, Michel BENOIT, membre de la majorité départementale. Ainsi, le financement des pompiers dépend de choix politiques qui sont la conséquence directe des résultats des élections départementales.





🗓 À suivre
3 octobre : début de la session ordinaire à l'Assemblée nationale
mi-octobre: In:Tarn n°5
28 octobre : fin du dépôt des projets pour le budget participatif du département du Tarn
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